vendredi 19 janvier 2007

Le festin de... qui, au juste?

Un sujet terre à terre, s’il en est un: manger. Avant mon départ, on m’a vanté Tucson comme l’endroit où l’on fait la meilleur cuisine mexicaine aux États-Unis. Je ne sais pas si c’est vrai, mais la cuisine mexicaine d’ici est largement plus authentique que celle que l’on trouve plus au nord - diaspora oblige. Sauf que la présence de la même diaspora affecte les autres cuisines. Je suis allé dans un restaurant grec, un autre indien et encore un autre italien et devinez quelle langue on parlait derrière le comptoir... español, amigos!

L’université regorge aussi de ces bouffatons qui caractérisent toute l’Amérique du Nord, de Truro à Tucson. Globalement, ils sont ni bons, ni mauvais, ni chers, ni bons marchés. L’économiste que je suis explique ce phénomène difficilement: plus il y a de fournisseurs, moins il semble y avoir de choix...

Qu’à cela ne tienne, je vais faire ma propre cuisine. L’épicerie se trouvant dans le centre pour étudiants voisin est chère et ne vend rien de plus qu’un 7 Eleven. Je me renseigne: Do you have a car? Je finis par apprendre qu’il y a une épicerie bio pas loin et un supermarché à un quart d’heure de vélo. Je me lance dans les courses.

L’épicerie bio, sur 4th Avenue, est vraiment très bien. Prix doux et excellente sélection de produits en vrac, introuvables ailleurs. Le supermarché n’a rien de super. Hormis l’usino-bouffe que l’on trouve partout, seuls les fruits et légumes ont bonne mine (la Californie et le Mexique ne sont pas loin). Le rayon charcuterie est à pleurer (tous les paquets disent water added), sans parler des fromages... Quant au poulet que j’ai acheté, il semblait comporter une étrange quantité de... latex!

Tranquillement, je découvre que l’on peut bien manger à Tucson. Mais il y a un problème: le prix. On dépense plus en essence pour trouver le restaurant qu’au restaurant lui-même et/ou les prix sont stratosphériques. Peut-être que l’on veut éloigner les étudiants du péché capital que nous connaissons tous...

Hippies, the saving grace of America!
- Chandos

6 commentaires:

Anonyme a dit...

Salut Julien,

Beau blogue, et articles intéressants... humm... Si jamais tu te sens l'âme généreuse, le Quid aimerait bien avoir un occasionnel "correspondant à l'étranger"...

Take care!

Anonyme a dit...

Salut Julien,

Tu auras droit à un festin de produit du marché Jean-Talon lors de ton retour;-)

Bisous

Anonyme a dit...

Julien, quel reportage fascinant. J'aimerais savoir si toi aussi, tu t'es rendu compte de la même constatation que moi relativement à la taille des portions! Une fois dans un village chaché le long de l'autoroute en Pennsylvanie, et une autre fois à Evanston, Ill. (une banlieue immédiatement au nord de Chicago), je suis arrêté manger j'étais saisi par la taille gigantesque des portions! Nul être humain raisonnable chercherait de se bouffer si abondamment. J'ai également remarqué que le café Tim Hortons servi à Imlay City (nord du Michigan) est plus grand que le même café servi à London ou Sarnia. Un "très grand" au Canada équivaut à un "grand" aux États.

Anonyme a dit...

En pratique, tu verras que les cafés attenant aux bonnes librairies offrent des collations à un tarif acceptable. Voir en particulier le Bookman (livres de deuxième main) -pas celui à Grant & Campbell, trop facile à vélo, celui qui est très loin sur Speedway (me semble t il, à moins que ce soit sur Broadway: tu as intrérêt à regarder dans l'annuaire avant de pédaler!)

Quant à la nourriture, essaye l soupe de cactus maison!

hasta luego

tio V.

Greg Dingle a dit...

Hey Julien, I never learned what you are doing in Tuscon... what courses are you taking now?

Anonyme a dit...

Salut Chandos,

Lors dem on bref passage en Arizona, je n'ai pas eu à me plaindre de la nourriture :)
Ok, c'était payé par mon entreprise, mais on allait rarement dans des restaurants hors de prix. Tout est relatif.
Par contre je ne suis même pas allé dans un mac do pour constater les différences US - France. Prévu pour ma prochaine visite (je ne sais toujours pas quand)
Par contre juste avant de repartir nous sommes allé dans un centre commercial ou il y avait un supermarché "fin" et on trouvait même du vrai fromage. Je serai incapable de te dire ou c'était exactement.
J'espere toujours venir avant mai, histoire de te voir sur place, et au passage peut être pouvoir visiter le campus (les campus américains font rêver les Francais par leur gigantisme)

Au plaisir de te lire

Hjuju